یک خبرنگار فرانسوی عکس زنی از صفحه آزادی یواشکی را روبروی روحانی بالا می گیرد و از او می پرسد این عکس برای شما شوک آور است، آیا عکس یک زن بدون روسری برای شما توهین آمیز است.
روحانی می گوید هر کسی در زندگی خصوصی اش آزاد است که هر کاری دلش خواست انجام دهد.
ولی اگر کسی در ایران زندگی می کند باید به قانون کشور احترام بگذارد.
خبرنگار فرانسوی از او پرسیده آیا اصلاح قانون حجاب در کشور ایران ممکن است، آیا احتمال این وجود زنان ایران مثل زنان تونس و ترکیه و دیگر کشورهای اسلامی حق انتخاب داشته باشند
روحانی پاسخ داد که قانونگذاری به عهده مجلس است.
ای کاش یک خبرنگار ایرانی این سوال را می پرسید و بخشی از کتاب خاطرات روحانی را برایش دوباره می خواند و به او یادآور می شد که خود او یکی از کسانی بود که قانون اجباری شدن حجاب را با تحکم اجرا کرد.
روحانی در کتاب خاطراتش نوشته:
طرح اجباری شدن حجاب در ادارت مربوط به ارتش، به عهده من گذاشته شد و بدین جهت در گام اول، همه زنان کارمند را جمع کردم و پس از گفتگو با آنان قرار گذاشتیم از فردای آن روز با روسری در محل کار حاضر شوند.
روحانی می نویسد : زنان کارمند شروع کردند به غر زدن و شلوغ کردن، ولی من محکم ایستادم و گفتم: از فردا صبح دژبان موظف است از ورود خانمهای بیحجاب جلوگیری کند.
ای کاش یک خبرنگار ایرانی از روحانی می پرسید امروز که خود او در قوه اجرایی کشور است در برابر تصمیم دیروز خودش مسول نیست؟
اگر بود به هر قانونی احترام گذاشته شود پس چرا خود آقای ظریف و روحاین باقی تیم کابیه اش در فیسبوک و توییتری که توسط قانونگذاران فیلتر شده حضور دارند؟
Rouhani’s Reaction to My Stealthy Freedom Page :
Finally, Iranian women’s voice against the compulsory veil has reached the ears of Iran’s president. A French journalist showed him the photo of a woman posing unveiled—a photo that she had sent to My Stealthy Freedom Campaign. The journalist passed the photo in front of Rouhani’s eyes and asked him whether the photo itself “ shocks “ him and whether an unveiled woman “offends” him.
Rouhani stated that in Iran everyone was free to do whatever he/she wanted in his/her private life. However, he continued, when someone lives in Iran, she/she should abide by the laws of the country.
The French journalist asked him whether a reform with regards to the existing dress code for women was likely in Iran; namely, whether it was likely for women of Iran, just like women of Tunisia and Turkey, to have freedom of choice.
Rouhani responded that it was up to the Parliament to amend such laws.
I wish there were an Iranian journalist next to Rouhani to ask him the same question by also reading him some excerpts from Rouhani’s own memoirs to remind him that he himself was one of the staunch architects of the mandatory dress code. Here is an excerpt from Rouhani’s memoirs:
“The plan to render hijab compulsory in the general headquarters of the army took effect under my supervision. As a first step, we gathered all the permanent female employees of the army and notified them, after a meeting, that they were thenceforth to show up at work by wearing the veil……Most women started nagging and muttering at our announcement of making the veil mandatory for their workplace. Yet, I kept a firm stance and I said, as of tomorrow, the military police will be stationed at the entrance and will prevent non-veiled women from entering the premises"
If only one Iranian journalist asked Rouhani the following question: « Now that you were complicit in creating of the existing dress code law and in its application, don’t you somehow feel responsible for these decisions taken in the past »?
Finally, if one were to respect the existing laws in the country, as Rouhani puts it, then why do both Rouhani and Zarif maintain Facebook and Twitter accounts? As you know, both Twitter and Facebook are officially illegal in Iran and they are inaccessible without using illegal proxy services.
Credit to http://goo.gl/LHCx7R
En français / In French:
-----
Réaction du président iranien devant une photo de femme de la campagne "My Stealthy Freedom" :
La voix des iraniennes contre le voile obligatoire atteint enfin les oreilles du président iranien. Un journaliste français lui a montré la photo d'une femme posant dévoilée - photo qu'elle avait envoyée à la campagne My Stealthy Freedom. Le journaliste a mis la photo devant ses yeux en lui demandant si cette photo par elle-même le "choquait", lui, et si une femme non voilée lui était "offensant".
M. Rouhani a affirmé qu'en Iran chacun est libre de faire ce qu'il/elle veut en privé. Toutefois, a-t-il poursuivi, quand quelqu'un vit en Iran, elle/elle doit respecter les lois du pays.
Le journaliste français lui a demandé si une réforme concernant le code vestimentaire en vigueur pour les femmes était envisagée, c'est à dire s'il serait possible aux iraniennes, à l'instar des femmes de Tunisie et de Turquie, de disposer de la liberté de choix.
M. Rouhani a répondu que c'était au Parlement d'amender de telles lois.
J'eusse aimé qu'il y eut un journaliste iranien à côté de M. Rouhani pour lui poser la même question en lui lisant préalablement quelques extraits de ses propres mémoires de façon à rappeler qu'il a été lui-même un des fervents architectes du code vestimentaire obligatoire. Voici un extrait des mémoires de M. Rouhani :
"Le plan rendant obligatoire le hijab dans le quartier général de l'armée a pris effet sous ma supervision. Dans un premier temps, nous avons réuni toutes les employées permanentes de l'armée et leur avons notifié, après réunion, qu'elles étaient désormais tenues de se présenter au travail en portant le voile ...... La plupart des femmes ont commencé à rouspéter et murmurer à notre annonce de rendre le voiler obligatoire sur leur lieu de travail. Pourtant, je gardais une attitude ferme et j'ai déclaré qu'à partir du lendemain, la police militaire serait stationnée à l'entrée et empêcherait les femmes non voilées d'entrer dans les locaux."
Si seulement un seul journaliste iranien pouvait poser la question suivante à M. Rouhani : "Vu que vous étiez impliqué dans la création de la loi sur le code vestimentaire actuellement en vigueur et dans son application, ne vous sentez-vous pas d'une certaine façon responsable de ces décisions prises autrefois ?"
Enfin, si l'on devait respecter les lois en vigueur dans le pays, comme le dit M. Rouhani, alors pourquoi à la fois MM. Rouhani et Zarif détiennent des comptes sur Facebook et Twitter ? Comme vous le savez, Twitter et Facebook sont officiellement interdits en Iran et inaccessibles sans s'appuyer sur des services proxy illégaux.